vendredi 26 décembre 2014

Droit à l'image : ce que dit la loi

Aujourd'hui, nombreux sont ceux  qui possèdent un téléphone portable équipé d'un appareil photo. Il est donc très facile de faire des clichés à n'importe quel moment, dans n'importe quel endroit, sur n'importe quel sujet. 

La tentation est très forte de déclencher à tout va et avec les sites comme Flickr et autres réseaux en ligne (Instagram, Facebook, Twitter), la diffusion d'images est simplifiée. Il n'en résulte pas moins que le fait de prendre  en photo des personnages dans la rue,  dans une soirée privée, dans une manifestation publique, fait appel à une législation qui s'appelle le droit à l'image.

Prenons un exemple ciblé : 
Je photographie une scène de manifestation dans les Côtes d'Armor : 

Que dit la loi sur le droit à l'image ? Dans le cas des événements d'actualité et manifestations publiques on retrouve le même principe : une photographie peut être publiée sans l'autorisation des personnes à condition de ne pas dépasser les limites du droit à l'information. Ce principe a été clairement posé par les tribunaux : si l'autorisation devait être systématique, toute publication de photo de foule ou manifestation publique pour illustrer un reportage serait impossible. La jurisprudence est sans cesse balancée entre droit à l'information et droit à l'image, ce qui crée des incohérences dans les jugements. Mais depuis quelques années, de plus en plus de procès sont intentés par des particuliers demandant réparation suite à la publication de leur photo à l'occasion d'un événement d'actualité ou d'une manifestation publique. Et il semble que la tendance soit plutôt à favoriser le droit à l'image, soit à donner raison aux particuliers

L'on voit bien ici toutes la difficulté de mettre en ligne ou de diffuser ce genre de cliché.  "Nul n'est censé ignorer la loi" dit l'adage. Pour être complètement informé, il est utile de visiter le site dédié sur le droit à l'image.


dimanche 21 décembre 2014

Plaidoyer pour la radio

Pendant plusieurs semaines, j'ai été privé d'une vue correcte pour regarder la télévision. Je ne suis certes pas un cow-boy de la zapette, mais il m'arrive de temps à autre de regarder les informations, quelques débats et je dois l'avouer quelques matchs de football de l'équipe fanion des Côtes d'Armor, En Avant de Guingamp.
Comme je ne pouvais non plus, lire la presse, j'ai trouvé un agréable refuge en écoutant la radio. J'ai (re)découvert ce mode fantastique de communication. 

Bien naturellement, j'ai pensé à cette époque où j'officiais en studio, derrière le micro et au fameux Nagra avec lequel, j'ai enregistré de nombreux hommes politiques et personnalités célèbres. Souvenirs savoureux.

Après plus d'un mois, ayant retrouvé une vue plus que correcte, il m'est de nouveau possible de regarder le petit écran. Je crois que mon divorce est définitivement consommé avec la télévision. Pendant toutes ces heures à écouter la radio, j'ai appris à entendre et à laisser mon imaginaire faire le reste. Le haut professionnalisme des reporters pour évoquer les débats qui animent  le monde, est d'une qualité remarquable. Ma préférence a été à France Culture, j'avais oublié la qualité des intervenants, la richesse des sujets, le niveau de connaissance des intervenants.

Féru d'information, j'avoue avoir été servi avec France-Info ; sur cette même fréquence, je retrouve chaque matin l'ami Guy Birenbaum et ses chroniques matinales (la radio lui va si bien).

Comme beaucoup, avant, j'écoutais la radio dans la voiture, pour me rendre au travail ou dans d'autres déplacements, mais cette écoute était furtive. Tandis que là, dans cette disette d'images télés, l'écoute reprenait tout ses sens : informatifs, ludiques, créatifs...

Il me sera désormais de plus en plus compliqué de consommer des produits télévisuels.  J'ai encore en mémoire cette théorie développée par Patrick Le Lay,  alors patron de TF1 : Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective 'business', soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit.[…] Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.[…] Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité. C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l'information s'accélère, se multiplie et se banalise…
Désolé messieurs de la téloche, je n'ai plus de temps de cerveau disponible pour vous et vos produits.

samedi 20 décembre 2014

Paris Magnum à l'Hôtel de Ville de Paris.

Les passionnés de photographies et d'histoire, ne vont certainement pas manquer cette exposition de l'Hôtel de Ville de Paris.

Depuis quatre-vingts ans, les photographes de Magnum Photos – Cartier-Bresson, Capa, Riboud, Parr, Depardon… – accompagnent de leur regard les métamorphoses de Paris et de ses habitants
Un témoignage sensible et exigeant, présenté au fil de 150 clichés, jusqu'au 28 mars 2015, à l’Hôtel de Ville. Témoins sensibles de leur temps, les photoreporters de Magnum Photos immortalisent quatre-vingts ans d’histoire de Paris.

En décidant, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de devenir les propriétaires exclusifs de leurs images, les membres de Magnum Photos ont contribué à faire évoluer le rapport à la photographie.
Choix des reportages, sélection des clichés, contrôle de la diffusion… : leur exigence a transformé le statut du photographe et la place réservée à son œuvre.

À la fois témoins et artistes de leur temps, les photoreporters de Magnum Photos ont accompagné les mutations du xxe siècle. Avec l’exposition  Paris Magnum , à travers leur regard, se déroulent près de quatre-vingts ans de l’histoire de Paris : les révolutions comme les petits conflits, les moments de grâce comme les instants tragiques, les célébrités et les grands hommes comme les anonymes.

La liesse et le poing dressé du Front populaire font écho au dur monde du travail des années trente. Les lendemains de la guerre sont encore marqués par l’inquiétude et la misère. Puis, viennent les années pop et Mai 68 qui enflamment les rues et les esprits. 

Plus tard, Libé  s’impose dans le paysage journalistique et Nuit Blanche fait de la capitale un musée à ciel ouvert. Personnage à part entière de l’exposition, Paris s’y dévoile en perpétuelle transformation. Les grands ensembles modifient en profondeur la silhouette de la ville. Les institutions culturelles font aussi le pari de la modernité. Le Louvre affiche sa pyramide et le Centre Pompidou, son architecture novatrice. La Défense impose sa Grande Arche dans le paysage et annonce le Grand Paris, preuve de la soif de vivre toujours renouvelée de la capitale.

vendredi 19 décembre 2014

Méditerranée par Raymond Depardon

C'est grâce à France Culture et plus particulièrement à Philippe Honoré de la librairie Honoré de Champigny sur Marne que j'ai plaisir à présenter ce livre de photographies de Raymond Depardon
En effet cette semaine, le libraire avait carte blanche pour présenter ses coups de coeur. Ce matin il a fait un focus sur Méditerranée de Raymond Depardon.

A propos de ce livre, on peut lire sur la page de Xavier Barral, l'éditeur : Du Liban des années 1960 à Marseille aujourd’hui, en passant par Alexandrie, Valence, les plages de Palavas, Naples et Rimini, Raymond Depardon nous offre un moment si doux en Méditerranée composé de photographies pour la plupart inédites. À l’occasion de l’exposition présentée au MUCEM, Raymond Depardon s’est replongé dans ses archives et a selectionné plus de 80 photographies prises sur le pourtour méditerranéen. Toujours en prise avec le réel, le photographe pose un regard à la fois aigu et bienveillant sur cette région. Il nous fait revivre, en couleur et en noir & blanc, ce concentré de Méditerranée à travers les époques. Les nouvelles prises de vue en couleur que Raymond Depardon a réalisées à Marseille au printemps 2014 apparaissent en dernière partie du livre.

Par ailleurs, le MuCEM (Marseille) accueille une exposition temporaire Raymond Depardon / Un moment si doux jusqu'au 2 mars 2015. heureux seront les visiteurs de cette exposition  ! 

Mais pourquoi diantre, aucune de ces belles choses ne se passent-elles pas en Bretagne ?

J'aime le premier EP de Part-Time Friends

Il ne faut pas dix secondes pour être accroché par le premier titre Art counter de l'EP de Part-Time Friends.  Merci Xavier !

C'est  presque tout dire sur le plaisir de la voix bien singulière de Pauline et  de la guitare de Florent. Certes la langue de Shakespeare est à l'honneur, mais ce n'est jamais un problème tout au long des quatre titres.  Le duo vocal dans Keep on walking est d'un juste équilibre et des plus agréables. 

 Autour de Pauline et Florent, le bassiste britannique Will Taylor et l'ami de longue date et multi-instrumentiste Clément Doumic (Feu ! Chatterton). Tour à tour aérienne, acoustique et abrasive, ou immédiate et sans contrainte, la musique de Part-Time Friends met en lumière un groupe riche de nombreuses facettes et qui a plus d'une corde à son arc. 

Part-Time Friends sera en concert le 12/03/15 au Théâtre des Etoiles à Paris.

Vous voulez être séduit ? Je vous propose ce clip réalisé par Théo Gosselin et Lucas Hauchard
1er extrait de l'EP des Part-Time Friends, maintenant disponible en pré commande
Télécharger "Art Counter" sur Itunes : http://bit.ly/ZZiCUW


Faut-il dissocier l’œuvre et l’artiste ?

Voilà une question qui devrait diviser !  Je vais l’aborder au travers de trois personnalités : Charles Baudelaire , Michel Houellebecq ...